Kuurne Bruxelles Kuurne et l’Omloop Hetnieuwsblad marquent l’ouverture de la saison des classiques flandriennes pour les cyclistes professionnels. Six membres de l’AS Meudon Cyclo ont participé aux randosportives organisées sur les parcours de ces classiques avec des milliers de cyclistes présents pour affronter les monts et secteurs pavés mythiques des Ardennes Flamandes au programme de ces classiques.
Kuurne Bruxelles Kuurne Cyclo – samedi 29 février 2020
Quatre meudonnais (Alan Burnside, Chritian Chopin, Eric Playout, Pierre Gadiou) ont participé à Kuurne Bruxelles Kuurne Cyclo, la veille de la course des pros. Les prévisions météo annonçaient une température de 7 degrés, un ciel peu nuageux et de fortes rafales de vent allant jusqu’à 80 kmh, la pluie à partir de 11 heures et elles ne se sont pas trompées.
Lors de la remise des plaques de guidon, j’ai reçu le numéro 1968, ce qui m’a amusé car c’est l’année où j’ai commencé à pratiquer le cyclisme, ce fut une sorte de révolution pour moi alors que j’avais treize ans.
Nous avons choisi le grand parcours de 125 km et 1200 mètres de dénivelé et sommes partis à huit heures sous un ciel plutôt dégagé. Les quarante premiers kilomètres étaient quasiment plats mais très exposés au vent avec de multiples changements de direction typiques de ces parcours flamands. De fortes rafales fréquentes rendaient la progression difficile et nous obligeaient à la plus grande prudence pour éviter les chutes ou les sorties de route.
Un ravitaillement bien pourvu avec notamment les traditionnelles gaufres et crêpes belges nous a permis de reprendre des forces avant de gravir sur une quarantaine de kilomètres une dizaine de monts célèbres car régulièrement sur le parcours du Tour des Flandres : trois monts pavés (Berg Ten Houte, Kruisberg, Oude Kwaremont) et sept monts goudronnés présentant des passages très raides comme le Kanarieberg ou la Côte du Trieu. Un secteur pavé presque plat de 2,5 km Zeelstraat/Ommegangstraat nous a également bien secoués.
Les quarante derniers kilomètres étaient plats avec pour seule difficulté un dernier secteur pavé de 2 km mais ce fut quand même très sportif car la pluie s’est invitée, le vent ne s’est pas calmé et nous avons dû affronter une petite tempête de grésil.
A l’arrivée, les traditionnelles frites et bières offertes par l’organisation étaient bienvenues pour conclure cette randosportive épique avant de retourner à Wasquehall dans la banlieue de Lille ou se situait notre hôtel. Vu l’état boueux des vélos, nous nous sommes rendus dans une station de lavage pour les nettoyer. Dans la soirée, Gilles Arfi et Jean-Pierre Raymond nous ont rejoints et nous avons dîné ensemble dans une ambiance très conviviale.
Omloop Het Nieuwsblad Cyclo – dimanche 1er mars 2020
Après une bonne nuit à Wasquehall, nous avons pris la route vers le vélodrome de Gand, lieu de départ de l’Omlpoop Het Nieuwsblad Cyclo, le lendemain de la course des pros.
Nous étions tous les six au départ. La météo prévoyait une température de quatre degrés et un temps plutôt dégagé le matin avant de fortes pluies et rafales de vent à partir de quatorze heures. Nous avons donc décidé de nous lancer sur le moyen parcours de 106 km et 900 mètres de dénivelé plutôt que sur le grand parcours de 154 km afin d’éviter la tempête.
En sortant des voitures, une grosse averse nous a bien arrosés et nous hésitions à prendre le départ mais nous sommes partis quand même et avons bien fait car le ciel s’est rapidement dégagé.
Le début du parcours empruntait sur une dizaine de kilomètres une large piste cyclable sur les rives de l’Escaut. Nous avons roulé au sein d’un gros peloton face à un vent fort et c’était un peu stressant car une chute aurait pu nous projeter dans le fleuve. Dans la campagne flamande, il y avait comme toujours de multiples changements de directions. Après une quarantaine de kilomètres, le premier ravitaillement sur la place d’Oudenaarde face nous a permis d’admirer le magnifique beffroi gothique de l’Hôtel de Ville.
Alors débutait la partie vallonnée du parcours avec une succession d’une dizaine de côtes raides sur une quarantaine de kilomètres parmi lesquelles le célèbre Molenberg, un grand classique du Ronde couvert de pavés très rustiques avec un passage à plus de 14%, le Leberg, le Berendries, le Rekelberg. Il fallait également franchir trois longs secteurs pavés : Kerkgate, Jagerij et Haaghoek avant un dernier ravitaillement à 35 km de l’arrivée. La fin du parcours face au vent était moins intéressante et un peu urbaine à l’exception du célèbre secteur pavé de la Padelstraat long de 2,5 km et situé à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée. Sur tous ces secteurs pavés, la puissance des nombreux cyclistes flandriens qui nous doublaient nous a impressionnés.
Respectant la tradition, nous nous sommes retrouvés à l’arrivée au centre du vélodrome de Gand pour déguster frites et bière avant de repartir vers Meudon ravis de ce weekend malgré une météo agitée mais finalement très flahute.
Il convient de saluer la qualité de l’organisation de ces randosportives dans tous les domaines : jolis parcours typiquement flandriens, fléchages parfaits, ravitaillements variés et bien situés, sécurité avec de nombreux signaleurs dans les carrefours
Moi qui suis surtout un passionné du vélo en montagne, je suis curieusement heureux de revenir presque tous les ans pédaler dans ces Ardennes Flamandes que j’ai découvertes en 2005 en participant au Tour des Flandres pour fêter mes cinquante ans. Il faut dire que mon village d’origine dans les Pyrénées s’appelle Bruges et qu’il est situé à 30 km de Gan et que ces deux bastides béarnaises fondées au XIVème siècle doivent leur nom aux villes flamandes homonymes. J’ai organisé il y a quelques années « Les Flandres en Béarn », une rando cyclo dans les côteaux entre Bruges et Gan avec de nombreux raidars donc je suis un peu un flahute du Béarn ce qui explique sans doute pourquoi j’aime les Ardennes flamandes …
Pierre Gadiou