L’Ariégeoise – 30 juin 2018 à Tarascon sur Ariège (Ariège)
5 064 cyclistes venant de dix-neuf pays ont pris le départ des différentes formules de l’Ariégeoise 2018 marquée par une forte chaleur après les pluies torrentielles qui ont arrosé le village-départ la veille au soir lors du retrait des dossards à Tarascon sur Arège.
Pour ma quatorzième participation à cette épreuve, je m’étais inscrit sur le parcours XXL de 172 km et 4400 mètres de dénivelé se terminant au Plateau de Beille mais ayant un rendez-vous impératif à 18h00 près de chez moi à 200 km de Tarascon, je savais dès le départ que je risquais d’être obligé de raccourcir mon parcours.
Dès le départ, une première ascension du Pas de Soulombrie (911m – 9 km et 410 mètres de dénivelé) nous mettait dans l’ambiance avec quelques passages à plus de 10% et nous menait sur la belle route des Corniches et sur les premiers kilomètres en pente douce du col de Marmare avant de redescendre sur Ax-Les Thermes où nous attendait un premier ravitaillement sur lequel chacun pouvait goûter à l’excellent fromage local produit dans la vallée de Bethmale. Dans l’ascension du col du Pradel (1673 m – 14 km et 1000 mètres de dénivelé) dont les sept derniers kilomètres se déroulent sur une route très étroite au revêtement rugueux avec des passages très raides, la chaleur a commencé à se faire sentir. Au sommet situé dans des estives peuplées de troupeaux de vaches, il n’y avait plus d’eau au ravitaillement quand je suis arrivé … Fort heureusement, après une descente raide et très délicate en forêt sur une route dégradée, des fontaines situées dans le village de La Fajolle permettaient de refaire le plein des bidons. Après une côte de trois kilomètres menant à Espezel et une vingtaine de kilomètres sans difficulté, il fallait grimper le col de Montségur (1059m – 9 km et 600 mètres de dénivelé). Comme de nombreux concurrents, j’ai eu du mal à supporter la température de 35 degrés dans les quatre derniers kilomètres à près de 9% de moyenne et par prudence, j’ai fait un petit arrêt dans un des rares endroits ombragés avant le sommet du col situé en contrebas du célèbre château cathare. Après une belle descente et une vingtaine de kilomètres de plat, le parcours passait à 3 kilomètres du départ, j’ai dû me résigner à couper pour ne pas être en retard à mon rendez-vous et j’ai rejoint Tarascon avec 142 km et 2800 mètres de dénivelé au compteur en 6h26 soit une moyenne de 22 kmh. Mes compagnons de route devaient gravir une deuxième fois le Pas de Soulombrie avant de descendre sur Les Cabannes où était située l’arrivée sauf pour les courageux qui avaient opté pour le parcours XXL de L’Ariégeoise qui devaient encore affronter la mythique montée de 17 km et 1200 mètres de dénivelé vers le Plateau de Beille dans une atmosphère caniculaire. 232 concurrents seulement ont réussi à boucler ce parcours de 172 kilomètres et 4500 mètres de dénivelé.
Comme chaque année, on ne peut que saluer l’excellente organisation de l’Ariégeoise, une épreuve incontournable dans une carrière de cyclosportif que je recommande à tous.
La Pyrénéenne – 1er juillet 2018 à Argelès-Gazost
Après une Ariégeoise caniculaire, je suis rentré en voiture à Argelès-Gazost situé à 200 km où j’avais rendez-vous avec les sympathiques organisateurs de La Pyrénéenne avec lesquels j’ai passé une excellente soirée. Après une nuit réparatrice, j’étais au départ de cette Pyrénéenne qui a réuni plus de 1100 participants dont 640 sur le petit parcours des 2 Vallées, 350 sur le grand parcours des 4 Vallées et les autres sur la randonnée de 70 km. Vu mes efforts de la veille, j’ai opté prudemment pour le « petit » parcours (112 km et 3050 mètres de dénivelé qui imposait quand même de gravir deux monuments, le Tourmalet et Hautacam, alors que le grand parcours visitait également la Hourquette d’Ancizan et le col d’Aspin pour une dénivelé total de 4600 mètres.
Je suis parti prudemment sans chercher à suivre les plus rapides dans les gorges menant à Luz Saint-Sauveur au pied du col du Tourmalet (2113 m – 19 km et 1404 mètres de dénivelé). A ma grande surprise, j’ai senti dès le début que j’avais d’assez bonnes jambes et j’ai doublé pas mal de concurrents dans une atmosphère encore assez fraîche qui me convenait bien. J’ai maintenu un bon rythme jusqu’au sommet et je me suis régalé dans la descente par La Mongie. Après Sainte-Marie de Campan, j’ai roulé avec un groupe d’une vingtaine de concurrents dont quelques canadiens faisant partie d’un club organisateur d’une cyclosportive au Quebec. La traversée de Bagnères de Bigorre sur une route en réfection pleine de trou était un peu chaotique et nous avons rejoint rapidement le village de Pouzac au pied du Col du Lingous (575 m – 10 km et 300 m de dénivelé) alors que la température montait. J’ai bien passé ce petit col pittoresque avant de redescendre sur la vallée des Gaves et de rejoindre le village d’Ayros-Arbouix au pied de la redoutable montée du Hautacam (1520 m – 14,2 km et 1100 mètres de dénivelé) ou un ravitaillement permettait de remplir les bidons. Je n’aime pas la grosse chaleur et la température supérieure à 35 degrés sur toute la montée a rendu cette ascension que je j’aime bien extrêmement difficile. La pente est très irrégulière avec de nombreux passages très raides atteignant par endroit 14%. De nombreux concurrents ont fait demi-tour avant d’atteindre le sommet. Personnellement, j’ai joué la prudence et je me suis arrêté trois fois pour laisser descendre le cardio. A sept kilomètres du sommet, un ravitaillement en eau était bienvenu et j’en ai profité pour m’arroser copieusement et l’arrivée au sommet était vraiment un soulagement compte tenu de ces conditions extrêmes.
Je termine 333ème en 6h25 à 18 kmh sur plus de 600 partants et seulement 458 classés.
Je suis redescendu tranquillement et lorsque je suis arrivé dans la vallée, certains concurrents du grand parcours commençaient juste à monter dans la fournaise …
Après une bonne douche, un excellent repas en compagnie de quelques amis cyclistes du coin a clos ce beau weekend montagnard.
La Pyrénéenne est une belle épreuve très conviviale que je recommande.
Pierre Gadiou