Introduction
Certains membres aiment chevaucher leur fidèle destrier pour parcourir de longues distances à travers la France ou l’Europe. Voici leurs aventures racontées par eux-mêmes.
Les récits
Paris Brest Paris 2023 par Mickael
Mickael au départ
Mickael en cours de route
Mickael à l’arrivée (moins fringant !!)
Les temps de la petite randonnée
L’Ardéchoise 2024 par Etienne
J’ai participé la semaine dernière à l’Ardéchoise pendant 4 jours. Voici un rapide aperçu qui pourra peut-être vous encourager à faire de même les années prochaines.
Tout d’abord, j’ai découvert cette cyclo gràce à notre compagnon de route (que nous ne voyons pas assez souvent) Pierre Dick. C’était en 2016 et nous avions choisi une formule sur 3 jours.
A peine arrivé à Saint Félicien au bout de ces 3 jours, j’avais regretté de ne pas avoir choisi une formule plus longue, tellement mon bonheur d’avoir roulé en Ardèche était grand. En 2018, Pierre et moi repartions pour 4 jours sur le trajet “Méridionale Montagne Ardéchoise” au départ et à l’arrivée de Saint Félicien en passant par les Vans et Saint Eulalie. Depuis 2018, je suis retourné 2 fois en Ardèche et découvert 2 autres trajets : “Gorges – Montagne Ardéchoise – Lignon” en 2022 et “Méridionale – Montagne Ardéchoise – Lignon” cette année.
Cette année, les étapes ont été les suivantes :
– Saint Félicien-Privas soit 164 km et 2805 m de dénivellé
– Privas-Les Vans soit 155 km et 2164 m
– Les Vans-Le lac d’Issarles soit 141 km et 3307 m
– Le lac d’Issarlès-Saint Félicien soit 164 km et 2499 m
Pendant la 3ème étape dans la plus longue montée (40 km), j’ai fait un bout de chemin jusqu’au col de Teste Rouge avec Michel. D’où revenait-il ? Où allait-il ?
Pourquoi un tel engouement pour cette cyclo ?
Les raisons sont multiples :
La région tout d’abord, est diverses par ses reliefs, ses paysages et sa végétations, sa météo aussi (sic !).
Les dénivellés sont certes significatifs, mais les pentes dépassent rarement 6% et 6-7 kms. Montées et descentes sont succèdent sans cesse dans la fraicheur des forêts ou plus rarement (2ème étape particulièrement) dans la chaleur (pas vraiment excèssive cette année) entouré des vignes et des cerisiers. L’ennui dans de longues lignes droites n’existe pas et les pelotons rares. On souffle seul dans les cols, mais on peut au moins apprécier l’ambiance et réver sans crainte. C’est d’autant plus vrai que l’état des routes est lui aussi irréprochable, sans commune mesure avec celui en Chevreuse et bien ailleurs. Un bitume roulant sans un nid de poule.
Les paysages peuvent aussi être très différents. Les forêts évidemment (Google m’apprend qu’elles recouvrent plus de 50% du département), mais pas seulement. Les genêts étaient partout magnifiques cette année. L’Ardèche n’a pas à envier la Bretagne et ses hortensias. Rouler dans les vignes en bordures du département du Gard est tout aussi agréable. Je n’oublie pas quelques routes pastorales au milieu des paturage et des moutons.
La météo est également changeante. N’oubliez pas votre crème solaire les 2 premiers jours. Mais, n’oubliez surtout pas votre maillot à manches longues et votre imperméable le 3ème jour à proximité des sources de la Loire. Pierre se rappelle à coup sur de notre passage en 2018 aux Estables sous une pluie battante et un vent violent. Les températures étaient fraiches et le temps maussades cette année encore et j’ai passé une grande partie de la journée à mettre et enlever mon imperméable.
L’accueil dans tous les villages est exceptionnel. Pendant les 3 premiers jours, pas un village où nous ne pouvons pas déguster caillettes, saucissons, fromages et gateaux maison, cidre, jus d’abricot ou Merlot. Impossible de refuser dans cette ambiance festive, accueillis par les enfants et des retraités parfois ex franciliens. Après les 3 premiers jours dans la “pampa”, le choc est rude le samedi lorsque nous rejoignons la cyclosportive et ses milliers de participants. Terminées les discussions avec les habitants. Bonjour les barres céréale et les files d’attente pour un verre de coca. Ce n’est pas la cyclosportive en elle-même qui est en cause, plutôt le contraste avec la ballade des jours précédents.
Enfin l’organisation est unique et sans tâche, le prix tout à fait acceptable pour les prestations (390€ pour 4 jours). A l’inscription, quelques clics suffisent pour choisir sa formule et son parcours. Quelques jours plus tard, des hébergements sont proposés. Ce sont des campings, des gîtes ou des hotels où la 1/2 pensions est assurée. Au départ, il suffit de déposer ses bagages que nous retrouvons par la suite chaque soir et à l’arrivée.
Inutile de vous dire que je retournerai faire l’Ardéchoise dans les prochaines années.
Quelques photos pour illustrer mon Ardéchoise en 2024…
La diagonale Hendaye-Menton du 27 au 30 juin 2024 par Sylvain et Michel
1 000 km – D+ : 6 330 m
Rédigé par Sylvain Haas
A l’automne dernier nous programmons une diagonale pour l’été 2024. Notre choix se porte sur Hendaye / Menton, l’une des 2 traversées qu’il me manque.
Avec l’agenda de ministre de Michel, difficile de trouver une date, ce sera finalement fin juin.
Nous planifions notre départ à 11 heures. La diagonale étant programmée en 78 heures max, nous devrons rejoindre Menton le 30 juin avant 17 heures.
Le 26 juin aux alentours de midi, je retrouve Michel sur le quai de la gare Montparnasse. Le TGV est complet mais la place réservée pour les vélos est restée libre. Des touristes tentent bien d’y mettre leurs valises, mais Michel veille.
Pendant le voyage, les discussions tournent principalement autour de la Vél’ Europe 2024 que Michel vient de boucler et sur quelques points de vigilance pour notre diagonale.
Sitôt débarqués dans la gare d’Hendaye, on se met à l’écart pour changer les pneus du vélo de Michel.
N’ayant pas réussi à les monter, il les a juste posés sur la jante.
Nous descendons au Santiago, hôtel que l’on a déjà fréquenté en 2019 lors de la diagonale Hendaye / Dunkerque. L’hôtel est monté en gamme suite aux travaux réalisés et pour éviter que nous ne rentrions les vélos dans la chambre, le gérant nous accompagne jusqu’au garage couvert où il nous ouvre un local. Aujourd’hui moins utilisé par les cyclos, l’hôtel recevait dans le passé jusqu’à une centaine de diagonalistes chaque année.
Les tarifs inscrits sur la carte de l’hôtel nous incitent à sortir dîner en ville.
Le “Kafé olé” dans le quartier de la gare propose un repas local, une “Assiette Spécialité” avec lomo ou saucisse, accompagnés de frites et de salade, suivi d’un gâteau Basque.
Hésitant sur le choix du plat, on questionne le gérant sur la quantité servie, ce à quoi il répond : “j’ai confiance en mes assiettes”.
C’est la période de l’Euro de foot et le match du soir montre une belle équipe de Géorgie qui va battre 2 – 0 la formation de Ronaldo.
Le lendemain, le Petit déj prévu à 10 heures fera en même temps notre repas. Nous envisageons un arrêt casse-croûte dans l’après -midi, au bout d’une cinquantaine de km.
Jeudi 27 juin : Hendaye – Tarbes : 198 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 1 480m
Vitesse moyenne : 21,5 km/h
Temps de roulage : 9 h 13
Température moyenne : 25°C – Température maximale : 33°C au soleil
Calories brûlées : 7 512
Vent : 13 km/h Ouest – 70% d’humidité
Rédigé par Sylvain Haas
Nous déjeunons tranquillement avant de “décrocher” vers le commissariat de police tout proche.
Le temps de faire tamponner nos carnets de route par le préposé à l’accueil et nous quittons Hendaye à 11h00 comme prévu, après l’envoi du SMS de départ au Délégué Fédéral Bernard Boiraud.
Dès le départ, la sacoche de Michel posée sur le porte-bagages, tombe. J’en profite pour réinitialiser mon GPS qui n’a pas démarré. Jetant un coup d’oeil devant, derrière, plus de Michel. Je repars rapidement pour le rattraper et quelques km plus loin, je le vois qui me dépasse sur un rond-point. Il avait juste traversé la route pour remettre son sac sur le trottoir d’en face. En diagonale on perd rapidement sa lucidité.
La sacoche de Michel va être notre fil rouge. Au gré des coups de pédales elle fait le balancier. Pour sa prochaine randonnée, Michel va devoir améliorer le système de fixation.
Ce matin la météo est maussade et le temps couvert mais la température est agréable.
Nous empruntons la Corniche Basque avec ses magnifiques panoramas sur l’océan, traversons St Jean de Luz et Ciboure avec leurs phares classés monuments historiques, rouge pour St Jean de Luz, vert pour sa voisine.
Jusqu’à Bayonne le parcours est vallonné, avec quelques raidillons, en particulier celui qui nous surprend dans Bidart.
Plus aucune boulangerie ouverte, nous devons pousser jusqu’à Peyrehorade pour nous ravitailler.
Le long de l’Adour puis du Gave de Pau, la route s’est aplanie et notre moyenne horaire “s’envole”, surtout avec l’aide du vent qui nous pousse.
Le parcours est très agréable, on est dans la vallée du Kiwi, il y en a partout.
Arrêt dans un Bar / Restaurant à Peyrehorade. Malgré l’heure tardive, la patronne nous prépare sur le pouce une belle assiette de fromage, avec un gâteau Basque en dessert. Arrêt rapide et reposant d’une quinzaine de minutes, tout simplement efficace.
Michel, enthousiaste, lance : “je me fixe comme défi de passer chez le coiffeur pendant la diagonale” … chiche, affaire à suivre.
Je prends la serveuse à témoin, lui demandant si Michel a besoin de passer chez le coiffeur. Surprise de ma demande elle répond un peu embarrassée : “il est très bien comme ça”.
Déjà 15 heures et notre cher théorème de Pouzet (être à 15 h à 100 km de l’arrivée) ne sera pas respecté, mais on le titille, juste 15 km de plus à parcourir.
16h15 – km 102, passage à Orthez et premier pointage intermédiaire dans un Tabac / Presse. On en profite pour se ravitailler en eau.
La ville est connue pour son équipe de Basket, l’Elan Béarnais, multiple champion de France dans les années 80 à 2000. L’équipe jouait alors dans la Halle au marché de la Moutète, avant de déménager à Pau.
Le parcours redevient vallonné. Deux grosses montés sont répertoriées dans les 30 derniers km. Un petit avant goût nous attend avec une montée de 3km vers Biron. Sur le plateau, à Lagor, point de vue sur le gisement de gaz de Lacq.
A Pau – km 152 , dernier ravitaillement, dans un Vival : eau, abricots, cake.
Arrivé devant mon vélo, je cherche mes achats que j’ai laissé sur le tapis devant la caisse du magasin…je commence à fatiguer.
On avale nos achats un peu plus loin, sur le bord de la rivière Le Lagoin.
La pénultième côte, à 25km de Tarbes, sera la plus difficile. Sur 3km, elle affiche de forts pourcentages.
Au passage devant l’aéroport de Tarbes, l’atmosphère est assez étrange. Les avions, plantés au milieu des champs, nous font penser plus à un cimetière pour avions qu’à un aéroport.
Arrivés près de l’hôtel à 21h25 on file directement vers le Buffalo Grill voisin. Fish and Chips, ou plutôt Fish and légumes-riz pour Michel qui a la cote avec notre serveuse Brenda.
A l’hôtel à 22 h 45. Chambre très petite, les vélos rentrent au chausse pied.
Une douche et au lit. Je règle l’heure du lever à 4h pour un départ prévu à 4h45. Le réveil indique “alarme dans 4 h 1′. Les nuits vont être courtes.
Vendredi 28 juin : Tarbes – Narbonne : 300 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 2 190 m
Vitesse moyenne : 18,7 km/h
Temps de roulage : 16 h 5′
Température moyenne : 19°C à 29°C – Température maximale : 39°C au soleil
Calories brûlées : 10 496
Vent : 30 km/h Est – 41% d’humidité
Rédigé par Michel Giraud
Nous quittons Tarbes à 4h45 après avoir avalé un café machine dans un gobelet en plastique.
Il fait déjà très bon, déjà 16°C, et nous roulons en court avec parfois un peu de brume dans la terrible montée de Tournay. Le plateau de Lannemezan est désert et pas un rade d’ouvert en vue. Le toit de la diagonale est franchi à Capvern, à 660 m d’altitude.
Km 60 : arrêt petit-déjeuner au Bar “Chez Jules” à Montréjeau, comme prévu, après 3 heures de route et 600 m de dénivelée.
A 7 h 50, départ pour descendre la vallée de la Garonne vers Saint-Gaudens.
A Cazères, nous tournons et virons dans les rues en travaux avant de trouver de quoi faire tamponner le carnet de route chez une fleuriste. 12 h 45 : arrêt à Saint-Sulpice-sur-Lèze pour acheter une bouteille d’eau gazeuse au supermarché, le premier aperçu depuis longtemps.
Saint-Quirc 13 h 54. Il fait de plus en plus chaud et la terrible côte d’Esperce nous a sévèrement ensuqués, avec les neurones dans le sac de guidon et la caboche beurrée au cagnard.
30 minutes d’arrêt à Saverdun, au km 160, pour déjeuner chez Bernard Lescudé, ancien président de l’amicale des diagonalistes. Nous nous quittons hélas trop rapidement.
Belpech 15 h 41 : nous entrons dans l’Aude, département de destination, sous une température ressentie de près de 36 °C. La chaleur est accablante et je remercie le concepteur de mon maillot fait à base d’un matériau élaboré pour la Nasa, pour les astronautes, et censé diminuer la chaleur corporelle de 2 °C en évacuant rapidement la sueur, maillot de la marque Ekoi modèle Outlast.
La route en travaux après Pécharic-et-le-Py ne nous arrange pas, même si elle nous laisse sans voitures. Soudain, en haut d’une côte, un coup de vent de face. 25 minutes d’arrêt à Fanjeaux pour nous désaltérer. Nous descendons la route en lacets D 119 plus longue mais en meilleur état que la D 802, sur le conseil de Bernard Lescudé.
Après Montréal, le vent de face forcit à plus de 30 km/h et nous peinons pour rejoindre Carcassonne pourtant située en contrebas. La cadence. Maintenir la cadence. Qui sème le vent récolte le tempo.
19 h 30 : 10 minutes d’arrêt à une épicerie devant la cité de Carcassonne. Je suis légèrement rectifié après ces
235 km. Encore 60 km.
Passé Villedaigne, il fait nuit, il reste 15 km et nous progressons lentement sur une piste cyclable à moitié ensablée avant d’arriver à Narbonne.
Comme le dit Ventura à Aznavour dans Un Taxi pour Tobrouk : « Tu crois qu’elle mène quelque part cette trace ? Oui. C’est à ça qu’il faut penser, et à rien d’autre. »
Nous tamponnons dans un restaurant après avoir évité un établissement louche, lieu de trafic ou de perdition ?
Il est 23 h 25 à notre arrivée à l’hôtel. Le préposé n’est pas étonné de nos longues distances parcourues : il est passé par le Creps et a lui aussi l’habitude. Il sera bien là demain à 4 h 30 pour nous servir notre petit-déjeuner, sauf pour les viennoiseries, bien entendu.
Samedi 29 juin : Narbonne – St Maximin : 302 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 1 360 m
Vitesse moyenne : 17,9 km/h
Temps de roulage : 16 h 53′
Température moyenne : 23°C – Température maximale : 30°C au soleil
Calories brûlées : 9 160
Vent : 40 km/h Est avec rafales à 80 km/h – 85 % d’humidité
Rédigé par Sylvain Haas
Réveil 4h après une seconde nuit très courte. Nous avalons rapidement le petit déjeuner préparé par le gérant de l’hôtel. Même si la collation est frugale, nous l’apprécions. Petite photo dans le hall de l’hôtel et on décolle à 5 h 15.
A la sortie de Narbonne, nous croisons 2 filles à la démarche plutôt hésitante, sans doute la conséquence d’une soirée arrosée.
Jean-Louis Borach, diagonaliste émérite, doit nous rejoindre et nous accompagner pendant quelques km. En vacances au Cap d’Agde, Michel lui a fixé RdV à 7 h à Agde au niveau du pont sur l’Hérault…
Pour éviter la circulation nous passons par Vinassan, Lespignan et Sérignan. Le mauvais état de la route ralentit notre progression. Nous prévenons Jean-Louis de notre probable retard, mais déjà présent sur le lieu du RdV, il va nous attendre.
Vers 8 h, ravitaillement à Agde. Je me laisse tenter par la spécialité locale, les oreillettes du Languedoc. Michel ne me prend pas très au sérieux… Au fait, toujours pas de Jean-Louis en vue, nous continuons donc vers Marseillan, puis Sète.
En étudiant la trace GPS au calme, je pense qu’il y a eu méprise sur notre point de rencontre. Jean-Louis devait nous attendre au niveau du pont principal, sur la D 612 alors que nous avons traversé l’Hérault un peu plus au Nord, par le pont des maréchaux, vers la cathédrale Saint Etienne.
Nous longeons la Mer sur la piste cyclable. Le vent qui s’est levé nous ralentit et notre vitesse oscille entre 18 et 20 km/h.
Pause de midi à Palavas-les-Flots au km 104. En retard sur notre programme, nous optons pour un arrêt bref. Michel fait ses achats dans une boutique. Préférant un plat chaud, je commande dans la boulangerie voisine une part de pizza et un gâteau que j’avale sur une table en terrasse.
Michel profite de la présence d’un vélociste pour regonfler ses pneus.
12h15, je range un morceau de pain dans ma sacoche de selle. Nous sommes prêt à repartir… et quelques mètres plus loin j’entends un grand bruit sur ma roue arrière et je m’arrête net.
L’année dernière, Michel avait inventé “le coup du chiffon” : le tissu accroché sous sa selle s’était brusquement détaché pour aller s’enrouler dans le dérailleur.
Là, j’ai testé “le coup du cordon”. Dans la précipitation du départ, les deux cordelettes servant à poser des affaires sur la sacoche se sont enroulées entre la roue et la cassette et impossible de les retirer. Je file chez le vélociste tout proche, qui par chance n’est pas encore fermé. Il démonte immédiatement la cassette pour en extraire le corps étranger. Je profite de l’occasion pour lui montrer le problème de ma roue libre qui semble s’amplifier, mais impossible de réparer sans immobiliser le vélo au moins une demie journée. “Ca devrait tenir” me dit-il. Nous repartons vers 13 h et sous la pluie. Pour un arrêt bref, c’est plutôt loupé. Côté positif, nous repartons car la diagonale aurait pu s’arrêter là.
Traversée de la Grande Motte, station balnéaire des années 60 avec son immeuble phare de la Grande Pyramide qui représente le reflet inversé du Pic Saint-Loup, puis cap sur la Camargue.
Usés par le vent et des rafales à 80 km/h, nous sommes plantés sur la route et nous subissons régulièrement des averses.
Passage devant des paysages typiques de la Camargue, chevaux blancs et rizières.
A l’entrée de Arles un quidam nous conseille de prendre l’escalier, vélo sur le dos, pour récupérer la Via Rhôna qui enjambe le Rhône. Je suis captivé par un ouvrage ultra modern, la Tour Luma. Inaugurée en 2021, elle présente une façade torsadée ornée de briques en acier inoxydable. Au pied du bâtiment une rotonde de verre rappelle les arènes d’Arles.
18 h, tampon et petit ravitaillement dans une épicerie à St Martin de Crau. Il reste 100 km.
Quelques brèves averses nous accompagnent, plus un superbe arc-en-ciel, mais à l’entrée de Grans le déluge s’abat sur nous. Les badauds de sortie ce samedi soir cherchent un abri de fortune. Michel en profite pour prendre un café alors que je l’attends sous un auvent. Il apprend la victoire et la qualification de la Suisse face à l’Italie pour les 1/4 finale de l’Euro. Nous repartons vers 20 h, encore 75 km. Le vent est tombé.
21 h 30, nous allons rouler de nuit pendant 50 km. Je roule devant et Michel reste en retrait. Ma lumière montre des signes de faiblesse et c’est alors que la fin de l’étape va devenir mémorable. D’abord clignotante ma lampe s’éteint définitivement, peut-être n’a elle pas appréciée la pluie ? Ne parvenant pas à fixer la lumière de Michel sur mon cintre, je décide de la tenir dans la main. Après Gardanne un automobiliste se porte à notre hauteur pour nous montrer la piste cyclable de l’autre côté de la route. Un grand merci à lui. La lampe serrée dans la main je commence à ressentir des douleurs dans l’épaule et le bras sans compter que le passage des vitesses est délicat.
Encore la montée vers Pourcieux et nous atteignons St Maximin à 1 h 30 du matin. Entre l’incident mécanique à Palavas-les-Flots et l’épisode de la lumière, Michel fait remarquer qu’on a su réagir face aux événements négatifs. Mais mon vélo commence réellement à m’inquiéter.
J’avale ma soupe déshydratée et me couche à 2 h 30. Réveil prévu à 4 h, seulement 1 h 30 de sommeil, sauf si Michel…
Dimanche 30 juin : St Maximin – Menton : 195 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 1 300 m
Vitesse moyenne : 16,70 km/h
Temps de roulage : 11 h 20
Température moyenne : 19°C à 29°C – Température maximale : 34°C au soleil
Calories brûlées : 6 346
Vent : 15 km/h sud-ouest – 52 % d’humidité
Rédigé par Michel Giraud
… décide de contrarier cette belle planification. Tout commence par la sonnerie du réveil du téléphone, que je suppose être celui de Sylvain, à 3 h 15, alors qu’il était convenu d’un réveil à 3 h 45. Je regarde l’heure sur mon téléphone et décide de me rendormir. Une heure de sommeil, peu, très peu, trop peu pour le diagonaliste fourbu, ensuqué à point d’heure. Nouvelle sonnerie à 3 h 30. Cette fois-ci, je me décide à me lever et commence tranquillement à me préparer. Mon réveil sonne à 3 h 45.
Je commence à réveiller Sylvain, doucement, puis de plus en plus. Rien n’y fait. J’essaie alors autre chose : « Sylvain, des jolies filles t’attendent à l’accueil ! ». Effet immédiat !
Sylvain se dresse d’un bond sur son séant. Je lui demande pourquoi il a avancé l’heure de réveil de 3 h 45 à 3 h 15. Sa réponse me plonge alors dans une grande perplexité : « Mais non, j’ai mis l’heure comme prévu à 3 h 45. » Vérification faite, ni son téléphone ni le mien n’ont de trace de cet horaire de 3 h 15. Alors, qu’ai-je entendu ? Un téléphone d’une chambre d’à côté ? Mais cela me paraissait très proche. Seule autre explication, une hallucination auditive, mais je n’y crois guère et n’ai toujours pas d’explication au moment où je rédige ce compte-rendu. Il est vrai que cela m’est souvent arrivé de me réveiller deux minutes avant la sonnerie pour une heure très matinale, ce qui est déjà très étonnant et en dit long sur les capacités du cerveau, mais sans avoir eu la sensation d’entendre très distinctement la sonnerie.
A l’accueil, nous dérivons vers la machine à café quand soudain surgit du dehors un groupe de noceurs. Les voilà, les jolies filles annoncées ! Croisement improbable de bambocheurs et de diagonalistes. Lesquels sont les plus étonnés ? Faut-il leur dire bonjour ou bonsoir ?
Une fois sur le vélo, arguant du temps imparti somme toute limité, Sylvain demande de suivre l’ancienne nationale 7 au lieu de la route prévue plus ou moins parallèle mais moins roulante. Faute de trace GPS, nous cherchons un peu la route au départ. Effectivement, c’est roulant tout en descente poussé par un léger vent dans le dos et avec très peu de trafic ce dimanche matin, alors que je craignais les sorties de boîtes de nuit et leurs chauffards éméchés. Ce choix judicieux va contribuer à la réussite de cette diagonale. Comme le chantait Charles Trenet, Le ciel d’été remplit nos cœurs d’sa lucidité Nationale 7, c’est une route qui fait recette.
A Flassans-sur-Issole, un arrêt café-boulangerie nous permet d’y voir un peu plus clair, quoique je franchis le muret central pour repartir dans l’autre sens ! Heureusement Sylvain me hèle pour me remettre dans la bonne direction. Chose rare, je me sentirai pas du tout endormi durant toute cette journée malgré les 4 heures de sommeil en deux nuits, mais ce petit détail d’erreur de direction m’indique que certaines fonctions sont altérées.
Après Vidauban, la circulation infernale est là et nous traversons la vieille ville de Puget-sur-Argens pour retrouver un peu de calme avant la descente vers Fréjus. La roue libre du vélo de Sylvain fait de plus en plus de bruit et la chaîne saute régulièrement. Pour éviter cela, Sylvain pédale dans les descentes, s’occasionnant ainsi une fatigue supplémentaire.
A Fréjus, arrêt de 30 minutes dans un supermarché où Sylvain, responsable du carnet de route, doit user de tout son charme pour obtenir le tampon. Mais il faut y aller et je rappelle à Sylvain le mot fort de Maurice Biraud à Charles Aznavour, parlant de Lino Ventura dans Un Taxi pour Tobrouk : «Un intellectuel assis va moins loin qu’une brute qui pédale » et m’assois sur ma selle.
Après Fréjus, je retrouve des routes bien connues pour y passer tous les ans dans le séjour de mon club à Sainte-Maxime. Il fait déjà chaud dans la montée qui nous permet d’éviter Saint-Raphaël avant de dégringoler vers Agay et de suivre
la corniche de l’Esterel, route inaugurée en 1903 par le président Loubet à l’initiative du Touring-Club de France et avec le concours de la compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, route qui est très fréquentée cette belle matinée de dimanche par les touristes venus admirer le contraste saisissant entre les roches de porphyre rouge et la mer bleue turquoise.
A Théoule, il est 12 07 et Sylvain me fait Aie Aie Aie ! Sa chaîne a sauté et s’est emberlificotée autour de la manivelle. Surtout ne pas essayer de défaire l’attache rapide, au risque de ne pas pouvoir la remettre en place. Nous passons de longue minutes à tirer maillon après maillon pour défaire le triple nœud. Ne pas s’énerver ne pas s’affoler rester concentré. Ouf c’est fait et nous pouvons repartir vers des routes plus plates du côté de Cannes, où nous nous amusons à reconnaître les acteurs et les films sur les photos des grands panneaux devant le palais des Festivals et les marches rouges de son grand escalier. Les plagistes sont nombreux en cette première belle et chaude journée et nous filons vent dans le dos le long de la belle piste cyclable vers Antibes et Nice.
Nous franchissons le pont sur le Var à 14 h 15. Normalement il faut environ deux heures pour atteindre Menton, ce qui nous donnerait une heure d’avance. Nous pouvons commencer à y croire.
Arrêt le long de la Basse Corniche à Villefranche-sur-Mer pour avaler deux bananes. A Monaco, il est 16 h 00, il nous reste une heure mais la principauté est toujours aussi difficile à traverser à vélo, entre les rues en travaux et les tunnels d’où surgissent en vrombissant les Lamborghini et autres Maserati.
Comme le dit à peu près Tostoï dans La Guerre et la Paix : « Lorsqu’un diagonaliste se trouve en mouvement, il donne toujours un but à ce mouvement. Afin de parcourir 10 kilomètres, il doit toujours penser qu’il trouvera quelque chose de bon au bout de ces dix kilomètres. L’espoir d’une terre promise est nécessaire pour lui donner la force d’avancer. » Pour nous, la terre promise prend la forme d’un tampon au commissariat.
Sortie de Monaco, il est 16 h 27 : notre avance a fondu comme neige au soleil. Sylvain n’a plus d’appareil de navigation et je lui ment effrontément pour lui faire croire que nous sommes presque arrivés alors qu’il nous reste 6 kilomètres jusqu’au commissariat à accomplir en moins d’une demi-heure. La terrible côte de Roquebrune-Cap-Martin est avalée prestement, avant la descente à tombeau ouvert, à tel point que nous n’apercevons pas le panneau sur lequel le grand géographe Élisée Reclus nous indique que Menton est la perle de la France.
16 h 48 : le commissariat ! Nous nous congratulons : 8e diagonale validée pour Sylvain, et ma 23e ! Une diagonale réussie malgré les difficultés rencontrées lors des 3e et 4e étapes : élastique coincé dans la roue libre, fort vent en Camargue, panne de lumière, chaîne entortillée dans la manivelle, difficultés surmontées dans le calme et la cohésion d’équipe.
J’en profite pour remercier Sylvain, agréable compagnon de voyage.
Nous avons droit à une journée de repos à Menton avant d’aborder la deuxième partie de notre périple : l’eurodiagonale Menton-Bari
Matériel
Michel :
– vélo Victoire acier Columbus Zona et Deda équipé en Campagnolo
– mono-plateau Campagnolo Ekar 38
– cassette Campagnolo Ekar 13 vitesses 10 X 44
– chaîne Campagnolo Ekar
– potence Thompson Elite 110 mm
– cintre Thompson Road Bar
– tige de selle Thomson Elite Silver
– selle Fizik
– freins à disque Flatmout
– jeux de direction Chris King
– roue avant DT Swiss PR 1600 Spline
– roue arrière Mavic Open Pro ust alu
– pneus avant et arrière Continental Grand Prix 5000 28
– phare avant de nuit Bontrager (puissance maximale 1 300 lumens)
– navigation GPS Garmin Edge 1030 plus (avec Galileo)
– lumière arrière et radar Garmin Varia RTL 515
– téléphone avec trace numérique du parcours dans GPX Viewer
– sacoche de guidon Helmut Manivelle 8 litres
– sacoche arrière de porte-bagage Vaude
– petite sacoche de dessus de tube horizontal Helmut 0,6 litre
– sacoche de dessous de tube horizontal Helmut Cavalier Early Road 4,5 litres
– rétroviseur de guidon gauche Selle Italia
Sylvain :
– vélo Cannondale Synapse Carbone HM équipé en Shimano Ultégra
– double plateau Compact 50 / 34
– cassette Shimano 10 vitesses 11 X 36
– roue Mavic Ksyrium Elite
– pneus Continental Grand Prix 3000
– phare avant de nuit PWR Trail 1 000 lumens, feu arrière de nuit Bryton
– sacoche avant Vaude, sacoche de selle Ortlieb
– compteur BC 500
– téléphone avec application GPS Komoot
Grand merci aux personnes côtoyées et parmi elles :
– Jean-Louis Borach pour ces encouragements et notre presque rencontre
– Bernard Lescudé, ancien responsable de l’amicale des diagonalistes qui nous a reçu
– le vélociste de Palavas qui a remis en état le vélo de Sylvain après le “coup du cordon”
– l’automobiliste à Gardanne qui s’est arrêté de nuit sur la route pour nous indiquer la piste cyclable
– Brenda, charmante serveuse du resto “Buffalo Grill” à Tarbes
– le gérant du Budget Hôtel de Narbonne
– les photographes anonymes à Hendaye
– Élisabeth Lavaill pour ses traces GPX
L’Euro Diagonale Menton-Bari du 02 au 08 juillet 2024 2024 par Sylvain et Michel
1 189 km – D+ : 10 440 m
Rédigé par Sylvain Haas
Ayant réalisés du 27 au 30 juin la diagonale Hendaye / Menton nous enchaînons cette année avec l’Euro Diagonale Menton / Bari.
Je profite de la journée de repos à Menton pour trouver un vélociste disponible. Depuis plusieurs jours la roue libre, “la maladie des roues Mavic” dixit mon vélociste, m’inquiète beaucoup.
Je suis rapidement éconduit par le seul réparateur ouvert le lundi à Menton : “j’ai pas le temps, je n’ai pas d’employé et c’est le Tour de France”, me répond spontanément le responsable de la boutique. Le rapport avec le Tour m’échappe, mais bon. Il m’indique malgré tout un magasin à Nice, “La Roue Libre”, ça tombe bien.
Le commercial qui m’accueille n’est pas plus positif : “on n’a pas de personnel dans l’atelier le lundi.” Bref, je n’ai plus d’autre choix que d’utiliser mon vélo en l’état et on verra bien.
Repas du soir à l’appart devant la qualification de la France face à la Belgique pour jouer les 1/4 finale de l’Euro de foot.
Nous prévoyons un départ le lendemain vers 9 heures. L’Euro Diagonale étant limitée à 152 h, nous devrons rallier Bari pour le lundi suivant en fin d’après-midi.
Mardi 02 juillet : Menton – Gênes : 182 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 1 290 m
Vitesse moyenne : 19,2 km/h
Temps de roulage : 9 h 27′
Température moyenne : 23,9°C – Température maximale : 39°C au soleil
Calories brûlées : 5 818
Vent : 13 km/h Nord/Nord-Est – 69% d’humidité
Rédigé par Sylvain Haas
Nous profitons jusqu’au dernier moment de la situation privilégiée de notre logement sur les hauteurs pour admirer la vue sur la baie.
8h30nous rejoignons une terrasse sur la place de Menton, le but est de ne pas partir trop tôt.
Nous ne sommes pas pressés etvisiblement notre serveur pas plus que nous. Pour me rendre la monnaie, il s’absente et revient 1/4 heure plus tard avec son pain.
Puis direction le commissariat de police voisin pour faire tamponner nos carnets de route. Chose rare le préposé à l’accueil demande nos papiers et vérifie notre identité. Envoi du SMS de départ au responsable des Euro Diagonales, Gérard Gauthier et nous quittons Menton à
9 h 35. Nous devrons donc être à Bari le 8 juillet avant 17 h 35.
Une toute dernière tentative pour faire réparer mon vélo, nous faisons une halte chez un vélociste qui nous a été indiqué à la sortie de Menton, juste avant de franchir le poste frontière. Un Italien, visiblement recruté pour la saison, vient à notre rencontre. Il ne parle pas notre langue et ne comprend pas mon problème. Nous repartons “brocouilles”.
Juste le temps d’accoster une passante italienne qui promène son chien pour une photo devant le port, il est déjà 10 h 15.
Obligés d’emprunter un tunnel, nous retrouvons la piste cyclable un peu plus loin.
A Vintimille nous fêtons le 1000è km depuis notre départ d’Hendaye. Le maillot que j’ai préparé traduit l’évolution du nom de la cité Italienne au cours des époques.
Après l’ancien nom Ligure Albium Intemelium, évoluant en Albintimilium sous l’empire Romain, il devient Vintimille au Moyen Age.
Direction San Remo, il est déjà 11 h.
Parcours de San Remo à San Lorenzo par une ancienne ligne de chemin de fer en tunnel, nouvellement aménagée en piste cyclable. Les photos d’anciens coureurs vainqueurs de Milan / San Remo y sont affichées. Sur les collines alentours nous apercevons les célèbres serres.
Déjeuner en terrasse à Imperia. La cure “Spaghetti ai frutti di mare” commence. Départ 14h30, il reste 120 km et ça va monter. Nous récupérons tout d’abord la piste cyclable qui s’arrête soudainement sans aucune indication préalable. Demi-tour avant de prendre un escalier, vélo sur le dos. Nous enchaînons en sens inverse l’ascension des 3 Capi de Milan / San Remo, le Capo Berta, le Capo Cervo, le Capo Mele.
Ravitaillement à Albenga. Il commence à faire très chaud. Pastèque et bananes sont avalées sur la pelouse face au magasin.
La traversée de Savone, à l’heure de sortie des bureaux, est longue alors que celle de Gênes sera beaucoup plus simple, à peine une heure pour traverser l’agglomération. Très peu de circulation à cette heure.
Arrivés devant notre hébergement à 21 h 45, personne pour nous accueillir. Le numéro indiqué sur la réservation de Michel ne correspond pas au code d’entrée dans le logement. Juste le temps de commencer à nous inquiéter quand soudain un gars déboule de nulle part. Il nous ouvre la porte, nous montre rapidement les lieux et disparaît aussi vite, sans nous donner le code. Impossible de s’absenter sans tout laisser ouvert. Nous nous contentons d’un repas très léger avec ce qu’il nous reste dans les sacoches, une tasse de thé avec du miel.
Mercredi 03 juillet : Gênes – Pise : 183 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 1 800 m
Vitesse moyenne : 17,5 km/h
Temps de roulage : 10 h 23
Température moyenne : 24°C – Température maximale : 42°C au soleil
Calories brûlées : 6 536
Vent : 11 km/h Est / Sud-Est – 74% d’humidité
Rédigé par Michel Giraud
Au petit-déjeuner compris dans le prix de l’hébergement et que nous prenons dans le troquet d’en face, nous négocions une deuxième pâtisserie, puis, plus difficilement, un autre cappuccino. La patronne renâcle en nous disant qu’elle devra bientôt fermer boutique si elle a d’autres clients comme nous. Heureusement le tôlier de l’appartement est là pour régler le cappuccino supplémentaire.
Départ à 8 h 50 et plein de côtes pour sortir de Gênes. Au total, la traversée de la ville doit bien faire plus de 30 km. Je passe comme souvent la majeure partie de mon temps à consulter le navigateur. Comment faisions-nous avant cet appareil magique ?
10 h 30 : arrêt de 20 minutes en haut de la côte de Ruta di Camogli. Le café est à 1,10 euro. La serveuse nous propose de l’eau gazeuse pour remplir nos gourdes.
Traversée de Rapallo, où fut signé un traité de Paix en 1920 entre l’Italie et le royaume des Serbes, Croates et Slovènes.
Arrêt de 20 minutes à Sestri Levante. J’étais passé par là voici 39 ans dans un Paris-Rome mais mes souvenirs sont très brumeux. Quelle est la vitesse de dégradation de la mémoire ?
L’orage qui menaçait nous surprend dans la terrible ascension du col du Bracco, qui culmine à 617 m d’altitude, et nous passons 1/2 heure sous les arbres à attendre que la pluie diminue d’intensité, alors que la circulation est quasiment nulle. Le panneau du sommet est un vrai grand panneau digne de ce col magnifique, mais malheureusement recouvert de graffitis et d’autocollants. Par là, mes souvenirs sont plus nets car c’était l’itinéraire de la Vel’Europe du mois de mai dernier.
17 h 00 : arrêt d’une demi-heure à Piana Battolla. Nous nous régalons d’un demi-litre de lait kéfir.
A Avenza, nous retrouvons le littoral et entrons en Toscane. Nous alternons entre la piste cyclable, parfois fréquentée par des cyclistes qui roulent très tranquillement et la grande route, large et relativement peu passante.
A Pise, il est 21 h 10 quand le Grand EuroDiago Circus fait son entrée triomphale sur la place du Miracle où la tour penchée fait l’admiration des touristes du monde entier.
Puis nous trouvons un restaurant en ville qui me sert généreusement cinq raviolis qui se battent en duel dans le fond de l’assiette. Ma Que ! Un peu léger pour 13 euros ! Plus jamais de raviolis ! D’autant que le lendemain Sylvain trouvera une boîte de cinq raviolis au supermarché pour quelques euros !
Arrivée à l’hôtel à 22 h 30. La fatigue se fait sentir, entre le kilométrage tout de même conséquent, la diagonale Hendaye / Menton et les quelques kilos de barda à traîner.
Et toujours un bidet dans la salle de bains. Sylvain m’apprend que ce n’est pas une référence christique (Jésus a lavé les pieds des apôtres la veille de Pâques), mais bien pour permettre à l’EuroDiagonaliste de maintenir propre la partie de son individu qui lui permet de s’asseoir sur sa selle.
Jeudi 04 juillet : Pise – Marsiliana : 181 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 1 250 m
Vitesse moyenne : 20 km/h
Temps de roulage : 9 h 00
Température moyenne : 26°C – Température maximale : 42°C au soleil
Calories brûlées : 6 536
Vent : 11 km/h Est / Sud-Est- 74% d’humidité
Rédigé par Sylvain Haas
Réveil à 7 h. Petit déjeuner très copieux. Michel se rattrape de son repas de la veille avec ses cinq raviolis au fond de l’assiette. Recherche sur Deepl de la traduction pour obtenir le tampon de l’hôtel sur nos carnets de route. “Puoi timbrare il registro”, tirade que je débite auprès de la réceptionniste. Intrigué par ma demande, c’est le gérant “himself” qui vient apposer le tampon. Photo devant l’hôtel et nous partons peu avant 9 h.
Grosse sensation de chaleur à la sortie de l’hôtel. Il fait déjà 25°C. Route très agréable avec les lauriers qui sont en fleurs.
Nous roulons à bonne allure, avec il est vrai l’aide du vent.
Arrêt express à Cecina après 2 heures de route. La chaîne de mon vélo se détend régulièrement et je suis contraint de pédaler en permanence pour ne pas dérailler. Dans les descentes, je pédale et freine simultanément.
13 h 30, déjeuner en terrasse dans la station balnéaire de Follonica avec vue sur l’île d’Elbe toute proche. Nous apprécions notre plat habituel “Tagliatelle alla carbonara di mare”. Tampon sur nos carnets de route et nous repartons à 14 h 20.
A l’approche de Grosseto je ressens un petit “coup de mou”, je dois me pauser quelques minutes. La piste est un vrai billard. Soudain un bruit assourdissant, nous passons à proximité d’une base aérienne qui abrite des avions de combat.
Ravitaillement au carrefour Express à l’entrée de la ville. Il fait très chaud et je récupère, allongé à l’ombre dans l’herbe pendant que Michel s’occupe des achats. Sur le site Internet du gîte nous voyons la possibilité de cuisiner, aussi je retourne dans le magasin chercher salades et lasagnes. J’y croise un “avion de chasse”, mini jupe, décolleté plongeant, tout l’attirail pour titiller un cyclo flagada.
Remis de mon coup de fatigue, nous quittons Grosseto vers 18 h.
Route agréable mais vallonnée aumilieu des oliviers et des pins. Montées etdescentes se succèdent.
A plusieurs reprises je dois remettre ma chaîne en place.
20 h 20, nous sommes très bien accueillis par la propriétaire du gîte. Elle nous montre le fonctionnement des appareils, nous lance notre repas et pour accompagner nos lasagnes, nous apporte quelques tomates de son potager.
Le lendemain nous prévoyons un départ entre 8 h et 8 h 30.
Vendredi 05 juillet : Marsiliana – Frascati : 170 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 1 320 m
Vitesse moyenne : 17,8 km/h
Temps de roulage : 9 h
Température moyenne : 23°C – Température maximale : 38°C au soleil
Calories brûlées : 5 948
Vent : 6 km/h Sud-Ouest – 60 % d’humidité
Rédigé par Michel Giraud
Départ à 8 h 30. Nous quittons les merveilleux paysages de la Maremme Toscane, avec ses cyprès et ses oliviers, pour entrer dans le Latium. Il n’a pas toujours été facile de trouver des routes parallèles aux grandes routes et nous allons devoir subir d’être frôlés par des véhicules qui s’ils ne roulent pas très vite ne dévient pas de leur trajectoire pour nous dépasser. L’option radar + rétroviseur de poignée de guidon s’avère souvent bien utile. S’ensuivent 23 km de route à grande circulation, la Strada Stratale 1, dite l’Aurelia, jusqu’à Montalto di Castro. Puis un arrêt boulangerie cappucino de 25 minutes à San Agostino vers 12 h 00.
S’ensuivent quelques routes dangereuses pour entrer dans Rome, mais comment faire autrement ?
18 h 00 : nous sommes place Saint-Pierre, devant le Vatican : quatrième pays traversé, après la France, Monaco et l’Italie.
18 h 30 : place Navone. La fontaine des Quatre-Fleuves due au cavalier Bernin est en travaux.
Puis la fontaine de Trevi noire de monde. Idem devant le Colisée. Tout de même quelques belle ragazze di Roma aux milieux des touristes.
19 h 30 : un magasin en sous-sol nous permet d’acheter de quoi nous sustenter à l’hébergement. Le taux de TVA varie selon le produit : 5 % pour une soupe, 10 % pour le lait, 22 % pour l’eau gazeuse, qui n’est effectivement pas un produit de première nécessité, sauf pour l’EuroDiagonaliste. L’occasion de fêter les 70 ans de la TVA française, impôt injuste, indolore et non consenti, inventé par Maurice Lauré et adopté par trois pays sur quatre, une nouvelle preuve du génie français.
20 h 15 : arrêt devant les studios de cinéma de Cinecitta, là où furent tournés tant de grands films : nous sommes dans le mythe.
Frascati arrivée 21 h 10. Bon accueil comme d’habitude chez un particulier. Nous nous régalons de la salade du supermarché, puis Sylvain succombe à son amour du ballon rond pour suivre le quart de finale de l’euro qui voit la France éliminer le Portugal aux tirs au but.
Samedi 06 juillet : Frascati – Caïanello : 160 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 1 700 m
Vitesse moyenne : 17,2 km/h
Temps de roulage : 9 h 20
Température moyenne : 27,2°C – Température maximale : 48°C au soleil
Calories brûlées : 6 275
Vent : 7 km/h Sud – 51% d’humidité
Rédigé par Sylvain Haas
La fatigue commence à s’installer et nous avons beaucoup de mal à nous extraire de notre lit. Le petit déjeuner est plutôt léger, depuis deux jours les biscottes ont remplacé le pain. Je règle la facture aux deux individus de la réception qui scrutent tous nos mouvements.
Départ 9 h 15. Nous reprenons la côte attaquée la veille au soir, 3 km à fort pourcentage avant que la pente ne s’infléchisse un peu. Ensuite succession de montées et de descentes avec des pentes parfois sévères. Heureusement le revêtement de la route est en parfait état.
Pause de 15 minutes à Colleferro – km 32.
Ceccano, il est midi. Après un arrêt dans un boui-boui qui propose uniquement des sandwichs, puis dans une pizzéria qui ne travaille que le soir, nous trouvons finalement un petit snack-bar qui fera notre bonheur avec un panini “jambon – mozzarella”.
Départ pour Cassino par une route en très mauvais état avec l’enchaînement de montées et de descentes terribles.
Notre progression est très lente.
Paysages grandioses mais la chaleur et le profil très accidenté nous épuisent.
Michel m’avoue l’existence d’une route plus facile dans le fond de la vallée. Nous allons la rejoindre au plus vite, ce qui nous permettra de gagner de précieuses minutes.
Achat de fruits sur le bord de la route à Piedimonte San Germano. Nous les consommons directement sur le parking du magasin.
Traversée de Cassino puis nous récupérons le tracé initial une quinzaine de kilomètres avant Caïenello.
A l’hôtel à 20 h 30, l’accueil n’est pas des plus chaleureux. Le réceptionniste nous somme de laisser les vélos à l’extérieur, attachés au garde corps du balcon. Nous assistons alors à une discussion véhémente entre lui et une dame à propos de nos vélos.
Au resto de l’hôtel, l’ambiance n’est pas plus conviviale. Nous nous contentons d’une assiette de spaghettis, ce qui n’est pas du goût du serveur. Les aboiements incessants du petit chien de la table voisine finissent par nous faire quitter la salle prématurément.
Dans la chambre nous modifions l’étape du lendemain pour éviter les “coup de cul”.
Dimanche 07 juillet : Caïanello – Candela : 176 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 2 200 m
Vitesse moyenne : 17,6 km/h
Temps de roulage : 9 h 58
Température moyenne : 30°C – Température maximale : 41°C au soleil
Calories brûlées : 7 161
Vent : 9 km/h Nord-Est – 78% d’humidité
Rédigé par Michel Giraud
Nous retrouvons nos vélos, mais impossible de négocier un deuxième capuccino au petit-déjeuner : il faut pagare en plus ! Décidément quel hôtel !
Départ 8 h 30, sous une pluie fine qui ne va pas durer. Et avanti sur les routes de Campanie.
10 h 10 : 1/2 heure d’arrêt à San Salvatore Tesino, dans une cafeteria aux ambiances de boîte de nuit.
12 h 20 : dans Bénévent, Sylvain est dévié à cause d’une course cycliste locale, je l’attends, puis repars, erre dans la ville : une bonne demi-heure perdue !
Mais nous déjeunons devant l’arc de Trajan, célèbre pour ses caissons et pour ses représentations de paysans, l’empereur Trajan ayant en effet octroyé des prêts pour développer l’agriculture.
Spaghettis et salade nous sont servis pour 15 euros.
La chaleur est accablante dans la terrible montée d’Ariano Irpino. Je remercie le concepteur de mon maillot fait à base d’un matériau élaboré pour la Nasa, pour les astronautes, et censé diminuer la chaleur corporelle de 2 °C en évacuant rapidement la sueur, maillot de la marque Ekoi modèle Outlast.
Seul magasin ouvert en ce dimanche après-midi, le fleuriste d’Ariano Irpino, en face du cimetière. La fleuriste ouvre l’eau pour que je puisse utiliser son robinet extérieur. Sylvain a crevé et je redescend 3 km pour l’aider à réparer : c’est la première crevaison depuis Hendaye. Nous passons devant la fleuriste : cela fait une heure que je suis déjà passé là !
Comme le disait à peu près Albert Londres, la région des Pouilles a décidé de ne pas s’en tenir aux cultures connues : elle a semé du sable sur les routes et attend que ça pousse. D’où notre avancée lente et pénible pour finir de franchir les Apennins. Cette petite route nous demande du petit braquet : 34 x 36 pour Sylvain, et mon désormais très précieux 38 x 44, soit 1,90 m. Une dizaine de chiens nous guettent au bord de la route, mais ils nous laissent finalement passer dans ces paysages grandioses, sévères et désolés semés d’éoliennes.
19 h 30 : cérémonie de la célébration du franchissement du 1 000e km de l’EuroDiagonale et du 2 000e km de l’enchaînement Diagonale/ EuroDiagonale : Sylvain arbore fièrement le maillot qu’il s’est confectionné pour l’occasion, sur lequel il est écrit Monteleone di Puglia, village le plus haut des Pouilles, 796 m.
Dès lors, la route va descendre sur de nombreux kilomètres jusqu’au pied du village perché de Candela, terme de l’étape.
A Accadia, il est 20 h 00 et nous prenons connaissance du résultat du deuxième tour des élections législatives en France.
21 h 15 : nous sommes déjà bien à l’est, le soir tombe déjà et lorsque nous pénétrons dans Candela l’intensité lumineuse a nettement diminué. Notre hébergement est une belle bâtisse du XVIIIe siècle.
Sur les indications du propriétaire du gîte, nous partons dîner dans la vieille ville. Et là nous retrouvons l’Italie que j’avais connue voici 40 ans, sans voitures, avec les enfants qui jouent dans la rue, les passants qui se saluent, la promenade du dimanche soir en famille, la fameuse passegiatta, lieu d’échange et de rencontres avouées et inavouées, un mode de socialisation en voie de disparition, qui existe encore ça et là, dans les coins reculés du sud de l’Italie.
Lundi 08 juillet : Candela – Bari : 137 km
Données complémentaires :
Dénivelé : 880 m
Vitesse moyenne : 19 km/h
Temps de roulage : 7 h 20
Température moyenne : 27,8°C – Température maximale : 44°C au soleil
Calories brûlées : 4 768
Vent : 11 km/h Nord / Nord-Ouest – 42% d’humidité
Rédigé par Sylvain Haas
Avec la contrainte de la limite horaire la dernière étape est toujours un peu plus tendue. Notrepropriétairea gentiment accepté de nous servir le petit déjeuner pour 7 h 30 et le départ que nous voulions tôt se fera finalement à 8 h 15.
Suite à nos dérives horairesces derniers jours nous choisissons l’itinéraire le plus direct. La sortie de Candela est délicate. Après quelques hésitations et la traversée d’un champ, vélo à la main, nous récupérons la SP48 vers Lavello. Il faitdéjà très chaud mais nous roulons à bon allure sur une route relativement plate et en bon état.
Après Lavello nous filons vers Minervino Murge. Les paysages sont grandioses, les collines avec leurs éoliennes, les champs d’oliviers et de vignes se succèdent. Mais la route se cabre et la chaleur devient accablante, le thermomètre indique 42°C. Je roule quelques minutes derrière Michel, profitant de la moindre ombre. L’absence de voiture nous laisse entendre le déplacement des animaux sur le bord de la route.
A Minervino Murge Michel m’attend devant un magasin de fruits. Quand j’arrive la commerçante lui a déjà proposé de l’eau. Au vu de ma mine déconfite, elle me remplit ma gourde, m’en donne une supplémentaire et me conseille de boire et manger un morceau un peu plus loin.
Nous nous ravitaillons dans une boutique en haut du village. Boissons, pêches et abricots sont consommés sur-le-champ.
Pour rejoindre Ruvo di Puglia nous choisissons la variante Sud. Successions de montées et de descentes. Je n’ai pas le courage de faire le détour de 2 km jusqu’au Castel del Monte et je me contente du point de vue depuis la route.
Nous apercevons des Trulli, habitations typiques de pierre sèche, construites sans mortier, technique héritée de la préhistoire.
Avant de partir Michel prend “une douche” dans le lavabo et me photographie devant la Fiat 600, modèle emblématique de la marque dans les années 60.
La liaison de 20 km entre Ruvo di Puglia et Bitonto sur une voie express n’est pas très fun, mais a l’avantage d’être rapide. Pour nous dépasser les conducteurs ne s’écartent pas et les coups de klaxons fusent. Ultime arrêt sur la place de Bitonto. Pris par un début de fringale je dévore mes derniers gâteaux.
Nous rejoignons Bari par l’aéroport et nous nous photographions devant le panneau d’entrée de ville. Sur un boulevard menant au centre je suis heurté par le rétro d’une voiture. Le passager ouvre sa vitre, repositionne le rétro et continue sa route, sympa non…
Il est 16 h 40 soit 55 minutes d’avance sur le délai maxi.
Envoi du SMS d’arrivée à Gérard Gauthier, responsable de l’EuroDiagonale.
Michel n’ayant pas entré l’adresse de l’hôtel dans son l’itinéraire, un petit coup de Map’s nous piloter sur les derniers hectomètres.
Notre chambre est immense, au moins 50 m². Une petite sieste pour récupérer, puis nous fêtons la réussite de notre périple avec une bouteille de Prosecco.
Le soir, bon repas dans une pizzéria que nous a conseillée le réceptionniste de l’hôtel, spaghettis “Spécialité Bari” et tiramisu, accompagné d’une bouteille de vin blanc.
Nous récupérons les housses de vélos que l’hôtel nous a gentiment gardées depuis que Michel les a déposées en mai dernier, profitant de son passage à Bari avec la Vél Europ.
Nous rentrons à Paris en avion.
J’en profite pour remercier Michel pour lapréparation des itinéraires, le choix des hébergements et pour l’ambianceconviviale pendant tout notre voyage.
Matériel
Michel :
– vélo Victoire acier Columbus Zona et Deda équipé en Campagnolo
– mono-plateau Campagnolo Ekar 38
– cassette Campagnolo Ekar 13 vitesses 10 X 44
– chaîne Campagnolo Ekar
– potence Thompson Elite 110 mm
– cintre Thompson Road Bar
– tige de selle Thomson Elite Silver
– selle Fizik
– freins à disque Flatmout
– jeux de direction Chris King
– roue avant DT Swiss PR 1600 Spline
– roue arrière Mavic Open Pro ust alu
– pneus avant et arrière Continental Grand Prix 5000 28
– phare avant de nuit Bontrager (puissance maximale 1 300 lumens)
– navigation GPS Garmin Edge 1030 plus (avec Galileo)
– lumière arrière et radar Garmin Varia RTL 515
– téléphone avec trace numérique du parcours dans GPX Viewer
– sacoche de guidon Helmut Manivelle 8 litres
– sacoche arrière de porte-bagage Vaude
– petite sacoche de dessus de tube horizontal Helmut 0,6 litre
– sacoche de dessous de tube horizontal Helmut Cavalier Early Road 4,5 litres
– rétroviseur de guidon gauche Selle Italia
Sylvain :
– vélo Cannondale Synapse Carbone HM équipé en Shimano Ultégra
– double plateau Compact 50 / 34
– cassette Shimano 10 vitesses 11 X 36
– roue Mavic Ksyrium Elite
– pneus Continental Grand Prix 3000
– phare avant de nuit PWR Trail 1 000 lumens, feu arrière de nuit Bryton
– sacoche avant Vaude, sacoche de selle Ortlieb
– compteur BC 500
– téléphone avec application GPS Komoot
Grand merci aux personnes côtoyées et parmi elles :
– Christian Guillemaut qui nous a suivi et encouragé tout au long de notre parcours
– la propriétaire du gîte de Marsiliana
– le propriétaire du gîte de Candela
– la fleuriste d’Ariano Irpino,
– la marchande de fruits de Minervino Murge,
– l’hôtel Rondo de Bari qui a gardé nos housses de vélo
– les photographes anonymes à Menton, Pise, Rome, Monteleone di Puglia
Août 2024
Michel GIRAUD
Sylvain HAAS
Reportage photos de la Semaine Fédérale 2024 à Roanne par Christian.
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